Au tournant du XXe siècle, les familles d'artisans de la Côte-des-Neiges avaient accumulé des fortunes sur plusieurs générations, ce qui se reflétait notamment dans l'apparence des maisons le long du chemin. Avec l'existence de la prospérité et du profit, il était normal de voir une banque apparaître dans ce secteur. Entre 1910 et 1920, deux banques importantes de Montréal s'installèrent dans le quartier, à proximité l'une de l'autre, dans le coin le plus fréquenté de la Côte-des-Neiges, sur le chemin entre les rues Swail et Lacombe.
La Banque Molson
Fondée par les frères John Jr et William Molson le 3 décembre 1853, elle se consacre principalement au financement commercial. Elle émet son propre papier-monnaie et possédera 125 succursales au Québec et dans l’Ontario rural. En déclin au début des années 1920, elle fusionne avec la Banque de Montréal en 1925.
En 1910, une succursale de la Banque Molson s’ouvre au 1241 Côte-des-Neiges avec comme gérant M. D. Ducharme. Capitaine Georges Garneau était le gérant de la succursale de Côte-des-Neiges avant de s’enrôler pour la guerre de 1918.
La construction de la Banque Molson au coin de Lacombe est documentée par des photos. Ce bâtiment robuste et rectangulaire avait néanmoins un certain charme dans son architecture. Après la fermeture de la Banque Molson, d'autres succursales de banques s'y sont installées. La destruction du bâtiment qui l'abritait a été très difficile en raison de la solidité de sa chambre forte, qui était considérée comme impénétrable.
La Banque d'Hochelaga
La Banque d'Hochelaga était une banque canadienne basée à Montréal (Québec).
En 1874, plusieurs hommes d'affaires montréalais fondent la Banque d'Hochelaga dont François-Xavier Saint-Charles, Louis-Amable Jetté, Frédéric-Liguori Béique et Louis Tourville.
Le petit bâtiment plus que centenaire situé au coin des rues Swail et Côte-des-Neiges a résisté au temps et à ses propriétaires. En visitant le quartier, prenez quelques minutes pour observer ce bâtiment qui passe pratiquement inaperçu.
Au début, il était un bastion qui protégeait les avoirs tout en les faisant fructifier. Plus tard, plusieurs commerces se sont succédés, ce qui a permis de donner vie à ce bâtiment et de le protéger. Pour les 325 ans du quartier, espérons que celui-ci sera mis en valeur tout en soulignant de quelque manière que ce soit son rôle important dans le développement de la Côte-des-Neiges à une certaine époque.
Texte et recherches : Jonathan Buisson et
Francine Brien Desrochers
Sources : Facebook,
Souvenirs et Mémoires Côte-des-Neiges Notre-Dame-de-Grâce et Outremont.
Opmerkingen