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Photo du rédacteurSylvain Rousseau

Le territoire de la Côte-des-Neiges

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023

Le territoire de la Côte-des-Neiges

La Côte-des-Neiges a été fondée le 8 avril 1698 par les Sulpiciens. Nous fêtons donc le 325ième anniversaire de ce territoire de l’île de Montréal en 2023.

Au départ, les Sulpiciens lui donnèrent le nom de Côte Notre-Dame-des-Neiges. Il est intéressant de voir comment l’arpenteur et géographe Gédéon de Catalogne divisa le territoire de la Seigneurie de l’île de Montréal sur la carte de 1702 (voir plus bas).



Cette configuration montre clairement l’axe principal des terres de la Côte Notre-Dame-des-Neiges (no. 4) qui est selon un axe est-ouest perpendiculaire au ruisseau alors que les autres terres de l’île s’étendent selon un axe nord-sud. Ainsi les côtes se trouvent toutes parallèles au fleuve sauf celle de Notre-Dame-des-Neiges.

Les Sulpiciens distribuèrent 37 terres le long du ruisseau Notre-Dame-des-Neiges et chacune d’elles avait approximativement une superficie de 2 arpents (environ 110m) par 20 arpents (environ 1,1km). Ceci permettait aux censitaires d’avoir un accès à l’eau pour cultiver leur terre et installer leur tannerie tout en favorisant une culture en plateau.

Parmi les premiers censitaires, il faut mentionner Pierre Raimbault, marchand et notaire, qui donnera son nom au ruisseau et Pierre Hay, maître-maçon et sculpteur, dont le fils sera l’un des premiers tanneurs de la Côte-des-Neiges. Les familles Berthelet et Desforges font partie de ces familles pionnières qui ont décidé de longtemps rester sur ce territoire ou d’y revenir.

On peut aussi observer que les Sulpiciens ont distribué des terres dans la Côte Sainte-Catherine (Outremont (1875) - no.5) depuis 1694 et dans la Côte Saint-Pierre (Notre-Dame-de-Grâce (1850) – no.6) depuis 1684. Cette carte ne montre pas encore de concessions à Côte Saint-Luc correspondant en partie au territoire actuel de Notre-Dame-de-Grâce.


Les cartes suivantes permettent de bien comprendre l’évolution des délimitations entre les quartiers Côte-des-Neiges, Notre-Dame-de-Grâce et Outremont.


Quant au découpage plus précis du territoire, il faut consulter la carte de 1879 (voir plus bas) qui permet de voir plus précisément le contour de la Côte-des-Neiges en fonction des avenues et des rues actuelles inscrites en blanc. On constate qu’il n’y a qu’un seul village de la Côte-des-Neiges qui s’étend surtout le long du ruisseau et du chemin de la Côte-des-Neiges à partir de la barrière située à l’est jusque presqu’à l’intersection des autoroutes 40 et 15 à l’ouest. John Swail a commencé à vendre une partie de ses terres au sud-ouest pour former le centre du village dont une partie est devenue aujourd’hui le parc Jean-Brillant.



A partir de 1889, le territoire de la Côte-des-Neiges sera divisé en deux par le chemin de la Côte Sainte-Catherine pour former les villes de Notre-Dame-des-Neiges et de Notre-Dame des-Neiges Ouest (bas de la côte). La carte de 1912 (voir plus bas) montre la configuration du territoire à la suite de l’annexion à la Ville de Montréal. La ville de Notre-Dame-des-Neiges est devenue le quartier Mont-Royal et la ville de Notre-Dame-des-Neiges Ouest, le quartier Côte-des-Neiges.

D’autre part, le village de Côte Saint-Antoine s’est détaché du territoire de Notre-Dame-de-Grâce en 1895 pour devenir la ville de Westmount en 1905.


Finalement, sur la carte de 1920 (voir plus bas), le quartier Côte-des-Neiges (no.24) fait partie de Notre-Dame-de-Grâce. Cette première fusion des quartiers Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce a duré de 1916 à 1921. Il faut noter que la chapelle Notre-Dame-des-Neiges a fait partie de la paroisse Notre-Dame-de Grâce entre 1867 et 1901.

Cette carte nous montre aussi le secteur de ville Mont-Royal, le tracé de l’hippodrome Blue Bonnets (1906) ainsi que le trajet en rouge des tramways. Il contient le plan d’aménagement du territoire de la Northmount Land Co. avec un lac à l’emplacement du futur pavillon principal de l’Université de Montréal.


Note*: Le tracé du tramway en rouge correspond au tracé initial du chemin de fer de la Montreal Park & Island (1894) qui passait par le chemin de la Côte Sainte-Catherine, les avenues Bellingham (Vincent d’Indy), Maplewood (Édouard-Montpetit) et Decelles ainsi que le chemin de la Reine-Marie. On voit qu’il y a finalement une nouvelle ligne de tramway qui traverse la montagne par le chemin de la Côte-des-Neiges.



Aujourd’hui, le territoire de la Côte-des-Neiges au sein de l’arrondissement Côte-des-Neiges –Notre-Dame-de Grâce a encore un peu évolué comme on peut le voir sur la carte (plus bas). Le secteur no.1 correspond au haut de la Côte qui s’étend au sud jusqu’à l’autoroute Décarie et le chemin de la Côte Saint-Luc. A l’est, le territoire est délimité par le cimetière Notre-Dame-des-Neiges et le chemin Remembrance. On a toujours l’avenue Vincent d’Indy et le chemin de la Côte Sainte-Catherine aux limites nord et ouest.

Le bas de la Côte (no.2) débute au chemin de la Côte-Sainte-Catherine jusqu’à la rue Jean-Talon et boulevard Décarie avec l’avenue de Vimy comme limite nord.

Le secteur du Triangle (Namur-de-La Savane) et de l’ancien Hippodrome Blue Bonnets (no.3) s’étend dorénavant jusqu’à la gare de triage du Canadien Pacifique et aux extrémités de la rue Paré et de l’avenue Royalmount.

Le secteur Glenmount (no.4) se situe au nord de Jean-Talon entre le chemin de la Côte-des-Neiges et un peu au-delà de l’avenue Wilderton.

Finalement, au sud-ouest du boulevard Décarie, on retrouve le secteur Snowdon (no.5) qui est adjacent à Hamstead, Côte-Saint-Luc et Notre-Dame-de-Grâce au sud.



Texte et recherche Sylvain Rousseau


Sources : BAnQ Atlas Hopkinks 1879, Goad 1912 et Lovell 1920, Wikipedia

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