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Photo du rédacteurJonathan Buisson (Cloud Pouarier)

La tragédie de Polytechnique : 6 décembre 1989

Le 6 décembre 1989, une tragédie sans précédent secoue Montréal et le Canada tout entier. Ce jour-là, un homme armé entre dans les locaux de l'École Polytechnique, une institution renommée pour ses formations en ingénierie, et ouvre le feu sur les étudiants. Son acte, motivé par une haine ciblée envers les femmes, fait 14 victimes, toutes des jeunes femmes.


Le déroulement des événements

En fin d’après-midi, l’assaillant pénètre dans une salle de classe, sépare les hommes des femmes et accuse ces dernières de "prendre la place des hommes" dans des domaines comme l’ingénierie.

Il tire sur le groupe, puis continue son massacre dans d'autres sections de l’école avant de s’enlever la vie. En moins de 20 minutes, 14 femmes perdent la vie, et plusieurs autres personnes sont blessées, laissant une communauté traumatisée et un pays en deuil.


L'impact immédiat et les réactions

La tragédie provoque une onde de choc à travers le Canada. Le pays, jusque-là perçu comme relativement épargné par les violences armées et les crimes de haine, est confronté à une remise en question profonde de ses valeurs d’égalité et de sécurité. Ce massacre met en lumière le sexisme systémique et la misogynie présents dans la société canadienne.


L’héritage de la tragédie

À la suite de l’événement, de nombreuses mesures sont mises en place pour honorer les victimes et prévenir de tels actes. En 1991, le 6 décembre devient la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes. Le ruban blanc, symbole de cette lutte, est adopté pour rappeler l’importance de sensibiliser les hommes et les garçons à rejeter la violence et la discrimination envers les femmes.

Sur le plan législatif, la tuerie joue un rôle crucial dans l’introduction de lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu au Canada. La tragédie devient également un catalyseur pour des débats sur l'égalité des sexes et la présence des femmes dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.


Les hommages aux victimes

Aujourd’hui, le parc du 6-Décembre-1989, situé à proximité de l'École Polytechnique, est un lieu de recueillement où la mémoire des 14 femmes assassinées est honorée.

Ce site, autrefois une partie du parc de Troie, a été réaménagé pour inclure un mémorial sobre et poignant. Les noms des victimes y sont gravés :

  1. Geneviève Bergeron

  2. Hélène Colgan

  3. Nathalie Croteau

  4. Barbara Daigneault

  5. Anne-Marie Edward

  6. Maud Haviernick

  7. Maryse Laganière

  8. Maryse Leclair

  9. Anne-Marie Lemay

  10. Sonia Pelletier

  11. Michèle Richard

  12. Annie St-Arneault

  13. Annie Turcotte

  14. Barbara Klucznik-Widajewicz

Des initiatives éducatives et des bourses d’études en ingénierie portent également leurs noms pour encourager les femmes à poursuivre des carrières dans ce domaine.


Un devoir de vigilance

La tuerie de Polytechnique reste un rappel douloureux des conséquences tragiques de la haine et de la discrimination. Plus encore, elle nous enseigne que les droits fondamentaux des femmes ne sont jamais définitivement acquis. Ils sont le fruit de luttes historiques et demeurent fragiles face à des idéologies rétrogrades ou des crises sociales.

Il est impératif de travailler sans relâche pour protéger ces droits et promouvoir l'égalité, en gardant à l'esprit que les reculs peuvent survenir à tout moment. Cette vigilance est essentielle pour bâtir une société où la haine et la violence n'ont plus leur place.


En cette date anniversaire, nous nous souvenons des victimes, réfléchissons sur notre responsabilité collective et réaffirmons notre engagement à créer un monde plus sûr et équitable pour toutes et tous.


Texte et recherches : Jonathan Buisson


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Sources


  1. Wikipédia : Un résumé détaillé des événements et de leurs impacts, notamment les victimes et la réaction publique. Lire l'article.

  2. L'Encyclopédie canadienne : Une perspective approfondie sur les causes sociales et politiques, ainsi que les répercussions législatives comme le contrôle des armes à feu. Lire l'article.

  3. CDÉACF : Discussion sur la reconnaissance politique et le contexte féministe de la tuerie. Lire l'article.

Ces références offrent des informations complémentaires pour mieux comprendre l'événement, ses conséquences et les débats qui en ont découlé.

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