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L’histoire méconnue de l'École Saint-Pascal Baylon

Parmi les nombreux bâtiments ayant une vocation pédagogique dans le quartier, nous pensons immédiatement à l'Université de Montréal, au Collège Brébeuf, ou à toute autre institution d'envergure figurant dans notre secteur, laissant dans l'oubli les plus petites écoles qui ont elles aussi de grandes histoires à raconter.

Le bâtiment lui-même témoigne d'un temps révolu. Concernant les écoles primaires du quartier, deux écoles se démarquent du lot par leur architecture qui reflète le passage du temps : l'École NDDN et l'École Saint-Pascal Baylon ont une particularité architecturale que l'on ne voit plus de nos jours.

En effet, peut-être avez-vous déjà remarqué en passant devant ces écoles qu'en plus de l'entrée principale, on retrouve à chaque extrémité une porte sous laquelle on peut lire 'Filles' et 'Garçons'. Ces particularités témoignent d'une époque révolue où la religion était omniprésente, offrant un éclairage intéressant sur le contexte historique de ces écoles.

Prenez quelques secondes pour vous imaginer à quoi ressemblait le secteur à l'époque : L'École Saint-Pascal se retrouvait aux côtés du central téléphonique de Bell, deux gros bâtiments imposants dans le vaste paysage agricole Comme je le répète souvent, alors que le haut de la côte était de plus en plus développé, le bas offrait un paysage de ferme agricole, typique de la vallée du Saint-Laurent, avec des champs à perte de vue.

Seuls quelques petits îlots commerciaux se trouvaient le long du trajet au nord de la Côte-Sainte-Catherine. La premiere ecole Saint-Pascal-Baylon a ouvert ses portes l'année du Congrès de l'érection de la paroisse Saint-Pascal-Baylon, en 1910. Comme la paroisse où elle s'élève, elle doit son nom au patron des œuvres eucharistiques, le saint berger Pascal Baylon.

Le bâtiment en briques rouges se dressait près des voies du Pacifique Canadien et comprenait deux étages ainsi qu'un sous-sol. Le premier étage était occupé par des salles de classe et la résidence des religieuses. L'étage supérieur servit de chapelle en attendant la construction de l'église paroissiale Le 15 août 1933, l'école fut fermée de manière inopinée. L'immeuble et le terrain venaient d'être expropriés par la ville en vue de la construction d'un viaduc sur le chemin de la Côtedes-Neiges. Pendant l'année scolaire 1933-1934, les élèves fréquentèrent l'école NotreDame-des-Neiges. Les autorités scolaires avaient organisé le transport des enfants par autobus.

La même année, la Commission des Écoles Catholiques de Montréal fit construire l'école actuelle à double section Située à mi-côte entre Ville Saint-Laurent et la Côte-des-Neiges, à l'ombre de l'église du même nom, cette école tient à la fois de la ville et de la campagne. C'est une école de contrastes. De style moderne et imposant, elle se dresse dans le décor rural des champs cultivés. Avec un programme urbain, elle est fréquentée surtout par les fils de jardiniers, côtoyant les enfants moins nombreux de la bourgeoisie des rues Kent et Van Horne. Dans la richesse historique de notre quartier, les petites écoles comme l'École SaintPascal-Baylon sont souvent les gardiennes de récits oubliés. Avec celui-ci nous nous transportons vers un temps où le paysage était façonné par les contrastes entre le développement croissant et le maintien de l'agriculture traditionnelle. Les particularités architecturales telles que les portes 'Filles' et 'Garçons' sont autant de témoignages d'une époque révolue où la religion et les coutumes étaient omniprésentes dans la vie quotidienne. Ces éléments offrent un éclairage fascinant sur le passé de ces écoles, soulignant leur importance dans le tissu social et éducatif de la région. Aujourd'hui, ces écoles, bien que transformées et modernisées, continuent de porter en elles l'héritage de leur passé. L'École Saint-Pascal-Baylon, par exemple, mêle avec harmonie l'urbanisme contemporain à l'histoire rurale de la vallée du Saint-Laurent, créant ainsi un lieu d'apprentissage où se côtoient diverses réalités sociales et culturelles. En explorant ces histoires et en imaginant le secteur tel qu'il était autrefois, nous nous enrichissons de la diversité et de la complexité de notre patrimoine local, nous invitant à préserver et à transmettre ces récits pour les générations futures.


Texte et recherche Jonathan Buisson

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Source SHCDN Facebook Souvenirs et mémoires Côte-des-Neiges

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